Carnets de route

Précédent mercredi 24 août 2005 Suivant

La nuit fut superbe malgré les 2 lits d’une place …
Glou glouPour pouvoir continuer notre route, c’est l’heure de notre premier plein d’essence. Nous éprouvons quelques difficultés à convertir les couronnes en euros et à calculer le prix du litre d’essence. D’autre part, la pompe automatique fonctionne avec de l’argent liquide alors nous nous efforçons de calculer notre besoin au mieux afin de ne pas perdre d’argent ! Premier contact délicat avec l’essence …
C’est ensuite la visite d’un des plus grands magasins de souvenirs du pays qui nous attend. C’est surtout un nid à touristes où fleurissent les boutiques de souvenirs, les bars et … les bananiers ! Et oui, des bananes. La production n’est pas phénoménale mais la géothermie de la région est exploitée pour réchauffer les serres et c’est par la même occasion le moyen d’épater un peu plus le touriste (pour le cas présent).
Après ce détour très rapide, nous nous dirigeons vers Geysir, un champ de très forte activité géothermique aussi très fréquenté par les touristes mais pour une raison plus justifiée. Ça bouillonne de partout et Strokkur, la vedette du site, crache ses jets d’eau chaude et de vapeur à intervalle régulier. Les couleurs de la terre, de l’eau et de tout le site sont magnifiques ! Nous attendons avec impatience chaque nouveau jet de geyser et nous trouvons formidable de pouvoir assister à un tel spectacle toutes les 5 minutes environ. Les appareils photos chauffent !
La suite de la journée nous emmène à Gullfoss, un spectacle grandiose nous y attend ! La cascade est immense et le tumulte des eaux impressionnant ! Nous profitons de la possibilité d’approcher la chute pour mieux nous rendre compte de la force de la nature. Nous sommes presque au cœur de la cascade ! Nous sommes très étonnés de voir aussi peu de barrière de sécurité sur un lieu aussi redoutable. En tout cas, l’aménagement est fidèle à l’environnement et joliment intégré à la nature (beaucoup de bois). Le soleil nous fait l’honneur d’arcs en ciel à tout va. Un régal ! Par contre, un vent assez glacial balaye la zone et le retour à la voiture est apprécié.

Une carte postale du magasin de souvenirs attire notre attention sur une chute d’eau de 122 mètres de haut. N’étant pas très loin, nous nous mettons en quête de cette cascade. C’est ainsi que nous allons emprunter la première piste de notre voyage islandais. De très gros cailloux parsèment la route et nous arrivons sur un gué impressionnant (c’est notre premier …). La route se sépare en 2, nous faisons le choix d’aller à droite. Le trajet nous semble long au vu des indications de notre carte. Nous devons ouvrir un portail au milieu de nulle part pour continuer notre route et c’est Emilie qui fait la portière.
Nous arrivons sur un lieu paradisiaque avec une vue sur une vallée luxuriante entourée de chutes d’eau et inondée de douceur. Une photo s’impose et nous reprenons notre route. La durée et les distances parcourues nous font douter quant à l’issue de notre périple. Nous retrouvons tout de même un panneau nous indiquant Háifoss pour nous redonner confiance. Nous atteignons enfin le site tant attendu et la récompense est à la hauteur ! La chute d’Háifoss est magnifique et elle a même une petite sœur à ses côtés. Nous sommes satisfaits de notre témérité et nous prenons le chemin du retour. Le vent souffle toujours autant !Ours polaire
Alors que nous quittons le parking, les 3 filles qui regagnaient leur voiture en même temps que nous semblent nous faire des appels de phare. Nous croisons une voiture et nous pensons que celle-ci pourra aider ces jeunes filles aventureuses mais après réflexion, nous décidons de faire marche arrière pour en avoir le cœur net. Le véhicule est une berline et s’engager sur une piste comme celle-ci était de l’inconscience car le 4X4 s’imposait. Les filles sont allemandes et nous expliquent que leur voiture ne veut plus avancer et démarre avec beaucoup de difficulté. Je grimpe au volant, salue la jeune fille restée à l’arrière, démarre et enclenche la première. La voiture avance sans problème. L’autre personne du véhicule croisé auparavant venu à notre rencontre peut rebrousser chemin car tout va bien. Les filles rigolent bien de leur panne imaginaire et chacun reprend sa route. Elles nous devancent et ne ménagent pas leur monture car elles foncent !
Nous changeons de piste retour et récupérons la route ferme beaucoup plus rapidement. Il est temps de nous diriger vers Selfoss (près de Hveragerði), ville étape de notre soirée. C’est une ferme qui nous attend et nous préparons déjà notre bon de réservation. Bien joué ! Une pancarte attire notre attention au bord de la route car le nom nous dit quelque chose. Nous sommes encore à plus de 15 kilomètres de notre ville mais le demi-tour s’impose pour vérifier. Bien nous en prit puisque notre logement est là !
Le soleil ne va plus tarder à se coucher mais le vent souffle toujours autant. Après notre installation dans notre chambre confortable, je décide de me renseigner auprès de nos hôtes sur les conditions nécessaires à l’observation d’aurores boréales. La première réponse n’est pas optimiste pour le soir puisqu’il faut du froid, un ciel dégagé et un peu de vent. C’était avant que le propriétaire ne sorte et s’aperçoive des conditions météo du jour : il conclut « peut-être ce soir ! ».
Alors que la nuit est en train de tomber, on frappe à notre porte pour nous signaler le début d’une aurore boréale. Un second messager quelques minutes plus tard nous confirme la chose. Nous prenons quelques affaires chaudes, l’appareil photos et sortons tout excités !
La vision est surprenante. La nuit n’est pas encore tout à fait tombée que déjà les couleurs dansent dans le ciel ! Le ciel est verdâtre et je tente quelques photos. Cela ne donne rien. Un autre touriste (italien ?) en étape dans la ferme s’approche de moi et m’explique comment faire pour réussir des clichés de ce phénomène. Nous rentrons au chaud pour les réglages et pour attendre la nuit complète. Je ne maîtrise pas bien les fonctions de mon appareil et je le regrette en pareil moment. Nous ressortons plus tard et dans le vent glacial, Je m’essaie à mon nouveau défi. Le ciel nous gratifie toujours de ses couleurs exceptionnelles mais la lumière pollue l’observation et le phénomène ne s’observe pas mieux qu’à la tombée de la nuit. Les clichés sont sur la carte et le froid et la raison nous ramènent à la chambre. HEU-REUX !

Islande - 2005